Oncologie

Un service d’ONCOLOGIE-HEMATOLOGIE reconnu en Eure-et-Loir... De nouvelles perspectives de développement

 

Pour répondre aux besoins du bassin de population chartrain en oncologie-hématologie, les équipes médicales et paramédicales du Centre hospitalier de Chartres ont pour ambition, au cours des années à venir, à :

  • Améliorer le bilan diagnostique (Consultation accueil ganglion) et l’accès aux consultations spécialisées ;
  • Développer l’évaluation oncogériatrique ;
  • Développer l’oncogénétique (enjeu de prévention en cas de dépistage individuel et enjeu thérapeutique en cas de maladie déclarée) ;
  • Renforcer les effectifs médicaux ;
  •  Proposer une offre de soins pérenne avec une équipe stable dans le temps ;
  • Intégrer une nouvelle compétence/fonction (IPA : infirmière en pratique avancée) au sein du service ;
  • Maintenir et valoriser les compétences spécifiques : IDEC, IDER, IDE avec expérience de l’HDJ en onco-hématologie (sécurité et qualité des soins).

 

Parmi les actions à promouvoir, figurent :

  1. La création de la consultation « accueil ganglion »

Contexte : Petits organes assurant la filtration du système lymphatique, les ganglions lymphatiques éliminent les bactéries, les virus et les corps étrangers et sont responsables de la fabrication des cellules qui combattent l'infection, les lymphocytes.

Devant la découverte d’une adénomégalie (gonflement des ganglions lymphatiques), l’orientation diagnostique est souvent complexe. La prise en charge, en ville tout particulièrement,  n’est pas simple et peut prendre du temps pour les patients. De plus, la découverte d’une adénomégalie est source d’anxiété pour les malades.

Or, le Centre Hospitalier de Chartres possède une expertise cytologique reconnue assurée par son  laboratoire de biologie médicale. Une cyto-ponction ganglionnaire avec une étude cytologique permet souvent une orientation précise et rapide.

La mise en place d’une consultation « accueil ganglion » au sein du service d’onco-hématologie, permettra de proposer une offre de soins adaptée face à une pathologie assez fréquente et source de difficultés diagnostiques réelles.

Objectifs :

  • ouvrir une consultation hebdomadaire,
  • structurer la prise en charge du diagnostic des patients atteints d’adénopathies.

 

  1. Projet de Groupement de Coopération Sanitaire de moyens associant praticiens hospitaliers et médecins libéraux

Contexte : Le GCS (Groupement de Coopération Sanitaire) est un nouveau modèle de partenariat public-privé. La création de ce GCS officialisera une collaboration de longue date avec les radiothérapeutes du COREL et les médecins du CISEL.

Objectif : renforcer l’attractivité de la filière cancérologie dans le département  (pour les patients et pour les professionnels de santé) et réduire les délais d’attente.

  • Guichet unique et visibilité de l’offre de soins en cancérologie
  • Plateau technique complet : bientôt 2 TEP-TDM, technique innovante de radiothérapie (stéréotaxie), HDJ récente ;
  • Une ambition départementale ;
  • Diminuer le taux de fuite des patients dans les régions voisines pour une prise en charge de proximité chaque fois que possible ;
  • Pas de modification du mode d’entrée du patient dans la filière de soins (+ maintien du secteur).

 

  1.  Création d’une consultation oncogénétique en Eure-et-Loir

Contexte : Le cancer est une pathologie fréquente dans la population : 1 femme sur 9 développera un jour un cancer du sein et 1 personne sur 15 développera un jour un cancer du côlon… 

Or, près de 5 % des cancers diagnostiqués sont liés à la présence d’altérations génétiques constitutionnelles et, à ce jour, plus de 80 gènes de prédisposition génétique ont été identifiés. Ces altérations, transmissibles à la descendance, peuvent être recherchées chez des personnes dont les antécédents médicaux, personnels et/ou familiaux, sont évocateurs d'une forme héréditaire de cancer.

En France, le dispositif national d’oncogénétique s’organise autour de 148 sites de consultation se répartissant dans 104 villes sur l’ensemble du territoire (France métropolitaine et départements d’outre-mer

Les programmes de suivi en oncogénétique ont été mis en place par l’Institut National du Cancer à partir de 2009 (expériences pilotes) puis généralisés en 2012 (déploiement national). L’ARS Centre-Val de Loire a sollicité le Centre hospitalier de Chartres pour ouvrir une consultation oncogénétique en Eure-et-Loir. Cette offre de consultation oncogénétique répond à un besoin des patients (dépistage individuel et familial) et a également un impact thérapeutique potentiel. Le développement de la cancérologie est lié à l’identification d’altération moléculaire au niveau tumoral ou au niveau constitutionnel. Cette consultation oncogénétique serait mise en place en collaboration avec le CHU de Tours du fait de l’approche pluridisciplinaire indispensable au bon fonctionnement de cette consultation.

Objectifs :

  • Etablir une collaboration avec le CHU de Tours,
  • Construire une offre de consultation oncogénétique en Eure-et-Loir.

 

  1.  Développer l’évaluation oncogériatrique en Eure-et-Loir

Contexte : La conjonction du vieillissement démographique et l’augmentation de la fréquence des cancers avec l’avancée en âge (60 % des cancers surviennent chez des patients âgés de plus de 65 ans et 30 % après 75 ans) fait de la prise en charge des patients âgés atteints de cancer un enjeu majeur pour l’hôpital public.

Or, on constate actuellement que la survie des patients âgés atteints de cancer est inférieure à celle des patients plus jeunes atteints de cette même pathologie. Plusieurs facteurs expliquent cette différence en termes de survie : d’une part le retard au diagnostic et d’autre part un traitement non optimal en raison d’un manque d’évaluation précise de la situation (extension, facteurs pronostics, comorbidités, état cognitif…) et de la crainte d’induire des toxicités. S’ajoute à cela un manque de données sur l’efficacité réelle des traitements chez les plus âgés, fréquemment exclus des essais thérapeutiques.

La population âgée étant très hétérogène, il est nécessaire d’évaluer ces patients âgés avant tout traitement afin d’apprécier la balance bénéfice risque. Le but de cette évaluation oncogériatrique est d’apporter une expertise gériatrique afin de mieux adapter la prise de décision thérapeutique et le traitement à leur état physiologique. L'évaluation gériatrique est l'exploration de la situation d'une personne âgée par un interrogatoire et un examen médical. Cette évaluation permet d'apprécier l'âge fonctionnel du patient et son espérance de vie, et, en fonction de l'évolution de la pathologie cancéreuse, de décider d'un traitement.

L’évaluation oncogériatrique fait partie des recommandations de bonne pratique pour la prise en charge des sujets âgés de plus de 75 ans avec vulnérabilité. C’est un indicateur qualité de la prise en charge des sujets âgés atteints d’un cancer.

L'évaluation, réalisée par un oncogériatre ou par un oncologue (formé en gériatrie), permet d'apprécier le degré d'indépendance d'un patient dans les gestes et activités de la vie quotidienne, son état fonctionnel, son état psychique (humeur, anxiété), cognitif et son état de nutrition. Elle apprécie également l'équilibre du patient, par des tests simples, les antécédents du patient et ses pathologies en cours et les traitements pris par le patient, afin de rechercher d'éventuelles interactions, précautions d'emploi, ou contre-indications au traitement du cancer.

L'environnement social du patient est également apprécié en vue de mettre en place un plan de soins qui va comprendre des aides extérieures éventuelles ( aide-ménagère ou  auxiliaire de vie au domicile, une infirmière pour aider à l'hygiène, kinésithérapie pour lutter contre la perte d'indépendance, pour favoriser la marche, la respiration ou l'équilibre).

Dans tous les cas, l'oncologue et le gériatre collaborent ensemble pour le patient afin de décider et entreprendre un traitement du cancer le plus adapté à sa pathologie, et à sa fragilité éventuelle, en tenant compte de sa volonté et de son avis. L'évaluation gériatrique dure en moyenne 1h30 à 2h.

Objectifs :

  • Promouvoir la prise en charge des patients âgés atteints de cancer,
  • Mieux adapter les traitements des patients âgés atteints de cancer par des décisions conjointes oncologues-gériatres.