Portraits d'infirmières

27/05/24
isabelle Cochet

Isabelle Cochet : un parcours atypique et exempaire !

Isabelle Cochet fête un anniversaire cette année : ses 20 bougies en tant d’infirmière dans le service de rhumatologie  au centre hospitalier de Chartres !

Son parcours n’est cependant  pas un long fleuve tranquille. Dès l’âge de 18 ans, Isabelle est entrée dans la vie active. Elle a occupé le poste d’auxiliaire de vie au foyer de vie Bourgarel de l’Association des Paralysés de France à Mainvilliers pendant huit ans.  « C’était une très belle expérience. Mais j’avais envie de voir autre chose. Je voulais être plus dans le soin », explique Isabelle. Alors, elle a repris courageusement le chemin des études ! Son diplôme d’aide-soignante en poche, elle est entrée à l’hôpital de Chartres au pool des A.S. « J’ai fait tous les services y compris la réanimation ! », précise -t-elle.

Mais, Isabelle a toujours eu une idée en tête : passer son bac. Encouragée par Roselyne Baron, cadre supérieure de santé à la retraite aujourd’hui et cadre de nuit à l’époque, elle a pris des cours de mise à niveau au Greta, un organisme de formation,  tout en poursuivant son activité et a obtenu le précieux sésame : son bac à 31 ans, enceinte jusqu’au cou !  Volontaire et déterminée, elle a naturellement passé le concours d’entrée à l’IFSI de Chartres et est retournée sur les bancs de l’école. « Entre deux, j’ai accouché de mon 2ème  enfant ! »  , sourit celle qui ne fait jamais les choses à moitié. « J’ai été sous l’eau pendant quelques temps. Mon mari  m’a beaucoup aidée », avoue-telle.

Diplômée IDE en 2000

Isabelle est entrée dans le service de médecine, neurologie et rhumatologie, ancienne B4, d’abord une année de jour, puis cinq ans de nuit (la B4  et le pool)  « pour concilier la vie familiale : mes enfants en bas âge et mon mari qui travaillait en région parisienne. Quand Valentin -le plus grand- est entré en 6ème, j’ai « switché » avec une infirmière de jour », détaille Isabelle. « Je suis toujours restée dans le service de rhumatologie-Médecine polyvalente –service qui a changé de nom-, un service qui a beaucoup évolué. Entre l’hospitalisation et l’HDJ. J’aime ce que je fais. Les soins sont très diversifiés. Il faut être rigoureux dans son travail, savoir s’adapter au patient, au médecin et à l’équipe, être flexible et être à l’écoute », ajoute-t-elle. « On s’entraide. On est sectorisé mais s’il y a un problème, on peut compter les uns sur les autres. Dans le service, il y a une belle cohésion d’équipe. Cela vient également de l’encadrement  », tient à souligner l’infirmière.

 Isabelle a toujours gardé son âme d’aide-soignante également. « Le week-end quand je fais les toilettes, c’est l’occasion de parler avec le patient, de sentir ses craintes,  de voir ses difficultés et d’en parler en équipe », ajoute Isabelle à l’écoute également des familles. « Avec l’âge, l’expérience et le vécu, on accompagne plus facilement les patients et les familles. J’en garderai certains toujours en mémoire. Il faut faire preuve d’empathie et de compassion. Des histoires de vie peuvent nous toucher », reconnait-elle. Mais Isabelle arrive à faire la part des choses. Une fois en dehors de l’hôpital, elle court, seule ou avec le club de Lèves, elle marche ou s’occupe de son jardin et ses fleurs. 

Un parcours atypique qui montre la détermination de cette passionnée. « J’ai réussi grâce à ma volonté ! C’est ma satisfaction. Mon expérience m’a permis d’avancer. C’est le hasard qui m’a conduit dans un hôpital public mais je ne suis pas certaine que j’aurai pu évoluer comme cela dans le privé ! », conclut-elle.