A l’occasion de la semaine européenne de prévention du cancer du col de l’utérus, le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers - Centre Val de Loire, en partenariat avec l’Assurance Maladie rappelle l’importance du dépistage et de la vaccination contre le papillomavirus, pour lutter contre cette maladie.
Le programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus a été mis en place en 2019. Il s’adresse à toutes les femmes entre 25 et 65 ans. Il inclut les femmes enceintes, les femmes ménopausées et les femmes vaccinées contre les infections à HPV.
Les femmes qui ne se font pas dépister selon les intervalles de temps recommandés recevront un courrier les invitant à consulter leur gynécologue, médecin généraliste, une sage-femme ou à se rendre dans un laboratoire de biologie médicale pour réaliser ce dépistage. Dans ce cadre, l’analyse du test de dépistage est prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie.
Le dépistage repose sur un prélèvement au niveau du col de l’utérus (prélèvement cervico-utérin, appelé communément "frottis").
Quel que soit l’âge de la femme, le prélèvement au niveau du col de l’utérus réalisé par le professionnel de santé est le même. En fonction de l’âge de la femme, c’est l’analyse de ce prélèvement au laboratoire qui varie :
Avant 30 ans le laboratoire recherche des cellules anormales sur le prélèvement (examen cytologique) ;
Après 30 ans, le laboratoire recherche la présence d’un papillomavirus humain à haut risque oncogène (test
HPV-HR).
La fréquence de réalisation du dépistage varie elle aussi en fonction de l’âge.
LA VACCINATION : UN MOYEN EFFICACE POUR SE PROTÉGER CONTRE LES INFECTIONS À HPV
Les infections à HPV sont des infections sexuellement transmissibles très fréquentes, contractées généralement au tout début de la vie sexuelle même sans pénétration. 80 % des femmes et des hommes seront infectés à un moment de leur vie. Si les infections HPV disparaissent la plupart du temps naturellement en quelques mois, elles peuvent persister dans certains cas et évoluer vers un cancer (col de l’utérus, vagin, vulve, anus, pénis, oropharynx).
Recommandée chez les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans (avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans), la vaccination contre les HPV permet de prévenir les infections à HPV à l’origine d’environ 90% des cancers du col de l’utérus ainsi que d’autres cancers des voies génitales et de la sphère ORL qui peuvent toucher filles et garçons
La vaccination ne protège pas contre tous les HPV responsables des cancers du col de l’utérus, la stratégie de prévention globale de ces cancers s’appuie sur une complémentarité entre vaccination et dépistage par prélèvement cervico-utérin : les femmes vaccinées doivent réaliser un prélèvement cervico-utérin régulièrement.
(Source : Ars Centre Val de Loire ; Centre de coordination Centre-Val de Loire) Dépistage des cancers )